Ce camion de pompier réformé transportera l'eau en Afrique
Posté le 13/12/2015
Ce camion de pompier réformé transportera l'eau en Afrique de l'usine de peintures Akzo Nobel, à Montataire, jusqu'aux terres agricoles d'un petit village d'Afrique.
D'ici quelques semaines, les 6 750 habitants de Kilifendié, en République de Guinée, recevront par bateau un outil qui devrait révolutionner leur quotidien : l'entreprise implantée dans le bassin creillois a accepté de leur céder un ancien camion de pompier.
Là-bas, il servira à transporter de l'eau pour irriguer des cultures maraîchères. "Une corvée habituellement effectuée à l'aide de simples seaux par les femmes et les enfants", souligne Michel Bélikian, le président de l'association humanitaire Guinée-Ô à Gouvieux. C'est lui qui a fait le lien entre Akzo et l'Afrique, négociant pendant un an la cession de ce véhicule réformé.
"Il n'a que 21 000 km au compteur. Il tourne comme une horloge" (Cédric Delayen, chargé d'acheminer le véhicule jusqu'à Anvers)
"Il a surtout servi à l'entraînement pour la sécurité incendie", indique Michel Bélikian qui l'a confié pour révision à un ami ancien mécanicien poids lourds. "Il n'a que 21 000 km au compteur. Il tourne comme une horloge", confirme Cédric Delayen. Ce dernier sera chargé de l'acheminement jusqu'au port d'Anvers (Belgique) début janvier.
Après douze jours de mer, il pourra alors être réceptionné à Conakry, la capitale guinéenne.
Ancien pilote d'avion de l'Institut national de l'information géographique et forestière, ce jeune retraité a effectué ses dernières missions dans le pays en 2011 et 2013. "Je dispose sur place d'un réseau qui facilite les démarches", convient-il. Outre le camion, un conteneur plein de matériel (livres scolaires, vêtements jouets, vélos, un tracteur, une remorque agricole…) doit être envoyé à Kilifendié. Des dons que Guinée-Ô et ses 127 bénévoles ont récoltés durant l'année.
En février, une délégation se rendra sur place car l'association a d'autres idées, à commencer par des travaux dans le dispensaire local. "Nous voudrions aussi construire un château d'eau avec un réseau d'adduction et d'assainissement. C'est 100 000 € de budget. Mais pour ça, il faut lever des fonds" annonce Michel Bélikian.